Découvrez des histoires inspirantes de médecins spécialistes qui façonnent l'avenir des soins de santé au Québec. Leur objectif ? Améliorer l’accès aux soins pour toute la population. Apprenez-en plus sur ces médecins qui se battent pour un système de santé véritablement au service des patients.

Les bureaux de la FMSQ seront fermés du 23 décembre 2024 au 3 janvier 2025.

Training

Becoming a medical specialist requires several years of training. Throughout their career, medical specialists must maintain their skills and update their knowledge.
Obstétrique et gynécologie
Obstétriciens gynécologues et infirmières : le match parfait

Près de 86 000 bébés sont nés annuellement au Québec depuis 2012. Les obstétriciens gynécologues assurent le suivi de grossesse d’environ la moitié des femmes enceintes. Intégrer des infirmières cliniciennes ou praticiennes spécialisées dans leurs équipes permettrait d’élargir l’offre de services gynécologiques de ces médecins spécialistes.

Les multiples facettes de l’obstétrique-gynécologie

Le champ d’action des obstétriciens gynécologues est vaste. Ces médecins spécialistes accompagnent les femmes dans toutes les étapes importantes de leur vie. Certains développent davantage leur champ d’action en oncologie, en fertilité ou en médecine fœto-maternelle, d’autres poursuivent des études complémentaires pour exercer dans un domaine très pointu.

Travailler en collaboration…

Les obstétriciens gynécologues interviennent dans environ la moitié des accouchements au Québec. Les suivis de grossesse exigent une dizaine de visites, ce qui mobilise une bonne partie de leur pratique. Ces médecins estiment qu’ils pourraient concentrer leurs énergies sur les grossesses complexes et offrir davantage de services de gynécologie aux autres femmes, s’ils travaillaient en collaboration avec des infirmières cliniciennes ou des infirmières praticiennes spécialisées, souvent appelées « IPS ».

…et en toute sécurité

Le modèle d’intégration des infirmières cliniciennes et des IPS existe déjà dans certaines cliniques de médecins de famille et des groupes de médecine de famille (GMF). Ces professionnelles de la santé ont prouvé depuis longtemps qu’elles peuvent assurer le suivi des grossesses normales en toute sécurité et contribuer à l’amélioration de la santé des femmes. Intégrées dans les équipes des obstétriciens gynécologues, leur rôle s’en trouverait largement valorisé. Leur collaboration n’empêcherait néanmoins jamais les futures mamans de rencontrer le médecin spécialiste à certains moments charnières, et aussi souvent que nécessaire.

Des avantages à la fois pour les patients et le réseau de la santé

L’intégration des infirmières cliniciennes et des IPS dans les équipes d’obstétriciens gynécologues générerait des économies d’environ 3 millions de dollars par année. Cette somme serait alors avantageusement réinvestie dans le réseau de la santé.

Ainsi, on pourrait assister à la création de cliniques interprofessionnelles de suivis de grossesse. Les médecins spécialistes seraient alors en mesure de se concentrer sur les grossesses complexes. De surcroit, ils disposeraient de plus de temps pour offrir d’autres services gynécologiques à l’ensemble des Québécoises, notamment des échographies, des consultations en gynécologie et des interventions chirurgicales. Les listes d’attente pour cette spécialité s’en trouveraient par conséquent considérablement réduites.

En intégrant des infirmières cliniciennes et des praticiennes spécialisées dans les équipes d’obstétriciens gynécologues et en favorisant la création de cliniques interprofessionnelles de suivis de grossesse, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), en collaboration avec l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec et l’Institut de la pertinence des actes médicaux (IPAM), estime que c’est l’ensemble des Québécoises qui en bénéficieraient. L’IPAM a pour mandat d’identifier et d’adopter des mesures visant à restreindre ou à éliminer des actes médicaux inappropriés, rendus à des fréquences excessives ou non conformes aux bonnes pratiques médicales. Il a aussi la responsabilité de voir au réinvestissement des économies afin d’améliorer l’accessibilité aux services et de moderniser la pratique de la médecine spécialisée.