Physiatre

Association des physiatres du Québec
Le physiatre est le spécialiste de la réadaptation physique.

La physiatrie, aussi appelée la médecine physique et de réadaptation, est la spécialité du système locomoteur et de la réadaptation des conditions neuro-musculosquelettiques  

Le physiatre est le médecin spécialiste qui se voue au diagnostic, au traitement médical et à la réadaptation de tous les patients, peu importe leur âge, atteints de pathologies neuromusculosquelettiques et porteurs d'incapacités connexes.

Le physiatre pose le diagnostic, investigue, traite et rééduque les patients ayant des troubles des membres inférieurs, supérieurs ou de la colonne vertébrale. Il agit pour aider les patients à retrouver leurs capacités, leurs fonctions et réduire leurs handicaps.

Comment devient-on physiatre?

Il faut compléter une résidence de 5 ans en médecine physique et réadaptation (ou physiatrie) après avoir terminé le doctorat en médecine (préclinique et externat) de 4 ou 5 ans. Il est possible que les physiatres aient déjà réalisé une autre formation universitaire avant de commencer leur formation en médecine; ces étudiants doivent se soumettre aux mêmes équivalences et compléter le cursus mentionné.

La physiatrie étant axée sur la gestion des pathologies neuromusculosquelettiques, on retrouve souvent des parcours avec une concentration connexe, soit en ergothérapie, kinésiologie, pharmacie, physiothérapie, etc. Cependant, plusieurs autres parcours existent, car le spectre de pratique large de la physiatrie demande une variété d’intérêts. Pour pratiquer en centre universitaire, le physiatre doit avoir complété une période de fellowship d’un an supplémentaire dans un centre autre que celui qui l’accueillera pour sa pratique.

Plusieurs surspécialisations sont possibles après la résidence « générale » en physiatrie. Elles sont divisées en deux domaines. Voici les plus fréquentes :

  • Musculosquelettique
    • Échographie diagnostique et thérapeutique
    • Interventions spinales sous fluoroscopie
    • Pathologies musculosquelettiques incluant celles en lien avec la médecine sportive et du travail
    • Physiatrie pédiatrique
  • Réadaptation
    • Accident vasculaire cérébral
    • Amputé (prothèse & orthèse)
    • Blessé médullaire
    • Blessure orthopédique grave
    • Maladies neuromusculaires (± études électrodiagnostiques)
    • Physiatrie pédiatrique
    • Spasticité
    • Traumatisme craniocérébral (TCC)

Un axe de recherche est également disponible.

Quand consulter un physiatre?

Étant donné le vaste spectre de pratique et les nombreuses surspécialités en physiatrie, il existe plusieurs raisons pour lesquelles un physiatre serait consulté. Les consultations pour des pathologies musculosquelettiques sont surtout demandées pour l’évaluation diagnostique et le traitement de pathologies simples ou complexes du système locomoteur, autant dans un contexte hospitalier qu’en milieu communautaire. Les consultations en réadaptation sont plus spécifiques aux pathologies en lien avec les surspécialités mentionnées ci-haut. Souvent, ces patients sont référés directement par les équipes hospitalières qui gèrent les pathologies aiguës, mais une référence en provenance d'un milieu externe est aussi fréquente. Les physiatres peuvent commencer à suivre le patient durant le séjour hospitalier, pour ensuite devenir le chef d’orchestre durant la réadaptation en centre de réadaptation et continuer à suivre le patient après le retour à domicile durant la phase chronique lorsqu’il reste des séquelles ou que des impacts fonctionnels sont toujours présents.

Quelles sont les principales maladies et conditions traitées par le physiatre?

En plus de sa compétence en diagnostic de lésions du système locomoteur et leurs traitements, les physiatres s’intéressent de façon holistique aux handicaps fonctionnels secondaires aux conditions neuromusculosquelettiques qui nuisent à la qualité de vie et à l’autonomie d’un patient. Voici quelques exemples de pathologies souvent traitées par un physiatre pour chacune des surspécialités :

  • Musculosquelettique
    • Échographie diagnostique et thérapeutique : arthrose, bursopathies, capsulite de l’épaule, tendinopathies
    • Interventions spinales sous fluoroscopie : cervicalgie, dorsalgie, hernie discale, lombalgie secondaire de l’arthrose, sténose foraminale ou spinale
    • Pathologies musculosquelettiques incluant celles en lien avec la médecine sportive et du travail : arthrose, blessures ligamentaires, bursopathies, entorses, fracture de stress, lésions du cartilage, lésions musculaires, syndrome d’accrochage, syndrome douloureux régional complexe (SDRC), tendinopathies
  • Réadaptation
    • Accident vasculaire-cérébrale : lésions cérébrales vasculaires ischémiques et hémorragiques
    • Amputé (prothèse & orthèse) : amputations congénitales, infectieuses, traumatiques, vasculaires, etc.
    • Blessé médullaire : lésion de la moelle épinière auto-immune, dégénérative, infectieuse, traumatique, etc.
    • Blessure orthopédique grave :atteintes musculaires traumatiques, déchirures ligamentaires, polytraumatisés avec fractures multiples
    • Maladie neuromusculaire : neuropathies ou myopathies d’étiologies diverses (auto-immune, héréditaire, neurodégénérative, etc.) comme l’amyotrophie spinale, la dystrophie musculaire, la maladie de Charcot-Marie-Tooth, la sclérose latérale amyotrophique, etc.
    • Physiatrie pédiatrique : dystrophies musculaires chez l’enfant, dysraphisme spinal, paralysie cérébrale, pathologies musculosquelettiques de l’enfant (apophysite, endogyrisme/exogyrisme, pieds plats, plagiocéphalie, etc.), etc.
    • Spasticité : secondaire le plus souvent à un AVC, une blessure médullaire, la paralysie cérébrale, un TCC, une tumeur cérébrale ou médullaire
    • Traumatisme craniocérébral : encéphalopathies acquises, lésions cérébrales traumatiques légères (et commotions), modérées et graves

Comment le physiatre procède-t-il pour parvenir à un diagnostic ou comment intervient-il pour soigner son patient (champ d’intervention)?

Les physiatres utilisent surtout l’anamnèse et l’examen physique pour poser leur diagnostic. Au besoin, ils auront recours à des examens complémentaires qu’ils réalisent souvent eux-mêmes, comme les études électrodiagnostiques (études de conduction nerveuse et électromyogramme), l’échographie diagnostique ou les ponctions/infiltrations diagnostiques. D’autres études radiologiques peuvent aussi être demandées pour préciser le diagnostic, comme des rayons X, une tomodensitométrie, une résonance magnétique, etc. En ce qui a trait aux modalités thérapeutiques, les physiatres peuvent prescrire des médicaments comme tout autre médecin, mais ils peuvent aussi effectuer des infiltrations guidées par repères anatomiques, par électromyographie/électrostimulation, échographie, ou fluoroscopie pour le contrôle de la douleur, le traitement de lésions tendineuses ou bursales, par exemple. Le physiatre travaille aussi en équipe interdisciplinaire et sait diriger le patient vers le bon thérapeute pour une condition particulière.

Le physiatre qui exerce en réadaptation fait partie intégrante de l’équipe interdisciplinaire de réadaptation. On dit souvent qu’il est le chef d’orchestre de cette équipe. Avec elle, il élabore un plan de réadaptation personnalisé et holistique ayant pour but de maximiser la neuroplasticité, ainsi que la récupération neurologique, et de mettre en place des adaptations pour pallier les séquelles résiduelles et handicaps du patient. Tout ça afin d’assurer un meilleur niveau d’autonomie fonctionnel possible ainsi que la meilleure qualité de vie pour le patient. L’arsenal du physiatre en réadaptation inclut les programmes d’exercices (étirement, renforcement, proprioceptif, etc.), les infiltrations (cortisone, toxine botulinique, etc.) ou la prescription ainsi que l’ajustement des aides techniques (incluant les orthèses/prothèses, cannes, béquilles, marchettes, fauteuils roulants, etc.). De plus, les physiatres travaillent souvent en étroite collaboration avec d’autres médecins de disciplines connexes comme la neurochirurgie, la neurologie, l’orthopédie, la radiologie et la rhumatologie pour une gestion maximale des conditions médicales complexes de leurs patients, tant pour l’aspect curatif que préventif.

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