Commission parlementaire sur l’évolution des soins de fin de vie : la Fédération des médecins spécialistes du Québec témoigne des réalités du terrain
Aperçu de la position
À l’occasion de la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie, le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le docteur Vincent Oliva, a témoigné en compagnie de la secrétaire du conseil d’administration, la docteure Karine J. Igartua, psychiatre. Ensemble, ils ont abordé la question des demandes anticipées et de l’aptitude dans un contexte de troubles de santé mentale.
La position de la Fédération s’appuie sur le respect de l’autonomie décisionnelle des patients, tout en demandant au législateur un cadre d’application qui soit simple, rigoureux et humain.
« Les médecins spécialistes accompagnent leurs patients au long de l’évolution de leur maladie. Ils croient qu’il est possible de prodiguer des soins importants ou exceptionnels pour guérir ou soulager de nombreuses pathologies, dont les psychopathologies. »
« Ils sont aussi conscients des limites de la médecine moderne dans le soulagement de certaines souffrances. »
Dr Vincent Oliva, président de la FMSQ
« Les discussions sur l’aide médicale à mourir répondent aujourd’hui à un consensus social et médical selon lequel il apparaît dorénavant acceptable pour une personne de demander que sa mort soit devancée pour mettre fin à des souffrances intolérables et sans issue. Exclure d’emblée les patients atteints de maladie mentale serait, selon nous, discriminatoire et ne contribuerait qu’à une stigmatisation systématique des maladies mentales », de poursuivre la docteure Karine J. Igartua, psychiatre et secrétaire du conseil d’administration de la FMSQ.
Le mémoire couvre aussi notamment différents types de situations auxquels sont confrontés les médecins dans leur pratique. Le tout permettra d’alimenter la réflexion des parlementaires.