Nucléiste
La médecine nucléaire est une spécialité qui fait partie de l’équipe d’imagerie. Le spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) utilise de faibles quantités de traceurs radioactifs pour obtenir des images et analyser la fonction des organes et systèmes du corps humain. Il utilise certains de ces traceurs radioactifs pour traiter des maladies bénignes et cancers.
Complémentaire à l’imagerie anatomique obtenue en radiologie, la médecine nucléaire offre une approche fonctionnelle qui s’avère une aide précieuse dans l’investigation de plusieurs problèmes de santé fréquents, tels les cancers, maladies cardiaques, fractures, maladies ostéoarticulaires, infections, embolies pulmonaires, maladie d’Alzheimer, maladies inflammatoires, etc.
Les traceurs radioactifs utilisés en faibles doses sont sans effet secondaire et ne posent pas de risque significatif pour la santé. Ils peuvent même être utilisés chez les enfants et la femme enceinte. Certains traceurs sont administrés en plus fortes doses pour traiter plusieurs formes de cancers, notamment de la thyroïde, de la prostate et les tumeurs neuroendocrines.
Comment devient-on nucléiste?
Après le doctorat en médecine, le nucléiste aura complété une formation en médecine spécialisée (résidence) d’une durée de 5 ans. Au Québec, trois universités offrent le programme de formation en médecine nucléaire : l’Université Sherbrooke, l’Université McGill et l’Université de Montréal. Une fois la formation en résidence terminée et les examens de spécialité du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada réussis, le nucléiste peut pratiquer en milieu hospitalier. De plus, quelques nucléistes auront complété une formation complémentaire (fellowship) dans une surspécialité spécifique, le plus souvent pour pratiquer en milieu universitaire. Voici quelques exemples de surspécialités en médecine nucléaire : cardiologie nucléaire, thérapie et théranostique et neuroimagerie moléculaire.
Quand consulter un nucléiste?
La plupart des patients seront référés en médecine nucléaire pour des investigations en imagerie médicale avec injection de radiopharmaceutiques. Le nucléiste à ce moment révisera le dossier du patient et les images de l’examen, et fournira un rapport à l’intention du médecin traitant. Le nucléiste supervise directement certains types d’examen, par exemple les épreuves au dipyridamole ou la dobutamine en cardiologie.
Certains types de cancer et autres conditions médicales peuvent également être traités par des substances radioactives en médecine nucléaire. Les patients atteints d’hyperthyroïdie, de cancer de la thyroïde, de cancer de la prostate et de tumeurs neuroendocrines peuvent ainsi être référés à un nucléiste pour évaluer la possibilité d’un traitement.
Quelles sont les principales maladies/conditions traitées par le nucléiste?
Une partie importante de la pratique d’un nucléiste implique l’évaluation et le traitement de certains cancers, dont les plus fréquents sont les cancers de la prostate, de la thyroïde et des tumeurs neuroendocrines. De plus, le nucléiste fait partie intégrante de l’équipe d’imagerie médicale. Il remplit un rôle essentiel dans l’élaboration du meilleur diagnostic possible pour plusieurs types de cancers. Les maladies cardiovasculaires sont également fréquemment évaluées en médecine nucléaire, le plus souvent la maladie coronarienne athérosclérotique, mais également l’insuffisance cardiaque et autres pathologies. Le nucléiste est appelé à investiguer une panoplie d’autres conditions médicales incluant les atteintes neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, etc.), les infections et maladies inflammatoires, ainsi que diverses pathologies du système musculosquelettique.
Comment le nucléiste procède-t-il pour parvenir à un diagnostic ou comment intervient-il pour soigner son patient (champ d’intervention)?
Les interventions diagnostiques en médecine nucléaire impliquent l’administration d’une substance radioactive (radiopharmaceutique) spécifique au problème en investigation. La radioactivité émise pourra ensuite servir à la production des images (par exemple, le Fluor-18 en TEP, on le Tc99m en scintigraphie). D’autres éléments radioactifs à plus forte dose peuvent être utilisés pour détruire les cellules cancéreuses par la radiation (ex : Iode-131, Radium-223, Lutécium-177).
C.P. 216, succ. Desjardins
Montréal (Québec) H5B 1G8 Ouvrir la carte